Fièvre catarrhale La FDSEA appelle à la mobilisation en Saône-et-Loire

"La fermeture envisagée par l'Italie des exportations de broutards (bovins de sept à neuf mois, NDLR) qui ne seraient pas vaccinés, et ce dès le 3 mars prochain, ne respecte pas le cadre défini au niveau communautaire pour les échanges d'animaux entre nos deux pays", a déclaré à l'AFP, André Berthoud, directeur syndical FDSEA 71. Selon lui "30.000 broutards sont concernés dans tout le département" de Saône-et-Loire. Pour M. Berthoud "cette mesure suscite l'inquiétude de tous les agriculteurs déjà confrontés à des difficultés de trésorerie du fait de la hausse des charges qui pèsent sur les exploitations". Et le responsable de demander au "ministre de l'agriculture de soumettre ce dossier dans les plus brefs délais à l'arbitrage de l'Union européenne". Selon lui, "les éleveurs de nos régions productrices de broutards ne comprendraient pas que le gouvernement français ne puisse pas faire prévaloir les accords européens". Des rassemblements sont prévus dans la soirée de lundi devant les sous-préfectures de Chalon-sur-Saône, Louhans, Charolles et Autun, a précisé M. Berthoud. Les premières vaccinations contre la fièvre catarrhale ovine de l'ensemble du cheptel français bovin, ovin et caprin débuteront cette semaine, selon le ministère de l'Agriculture. Cette annonce fait suite à la décision des autorités sanitaires italiennes de restreindre, à compter du 3 mars, les échanges d'animaux de la France vers l'Italie aux seuls animaux vaccinés contre la FCO. Un million de broutards français sont exportés chaque année vers l'Italie.